lundi 19 mars 2012

Is there any way to get this weight of my skin?



SI il y a une chose que j'ai toujours trouvé extrêmement impressionnante, c'est la critique musicale - sans rire. Il  me semble que parler d'un livre, d'un film ou même d'une oeuvre picturale est quelque chose d'assez simple, préhensible. J'ai beaucoup de mal à saisir le côté par lequel prendre un morceau ou un cd pour en parler, il me semble que la description que j'en fait échoue toujours à rendre une idée cohérente. Alors il y a deux disques que je suis en train d'écouter pour le moment et je me suis dit que ça serait un bon exercice - même si du coup, ça va pas voler bien haut, hein.

Bon.

Belgrade, feb. 2012

J'ai le cd de Tamer Animals  Other lives depuis un moment et je n'avais en fait jamais pris vraiment le temps de l'écouter. Je me rappelle, lors de sa sortie, de la pléthore de critiques positives à son égard et finalement, je l'avais écouté vite fait et pas gardé de souvenir impérissable. J'ai repris ce disque il y a une dizaine de jours et j'en suis littéralement amoureuse. Je ne sais pas très bien comment le situer sur la carte des influences, parce qu'il ne ressemble pour moi à rien d'autre: c'est un peu symphonique, un peu atmosphérique, un peu western et un peu aérien. J'adore les instruments en contrechant - le clavier, surtout dans Tamer Animals et dans Dust Bowl II, les cuivres dans Dark Horses, les cordes un peu partout. J'ai relu des critiques qui ne m'ont pas éclairée plus que ça: ça reste un objet étrange et beau, débarqué de nulle part, une sorte de plainte qui sent un peu la poussière rouge et les buisson d'amarante.


Bordeaux, aug. 2011

L'autre disque est celui de Perfume Genius, Put you back N 2 it, qui est juste magnifique - j'avais déjà bien aimé le premier album du même auteur, Learning, et ça reste tout bon: c'est un peu chialant et un peu ambiance " je-veux-mourir-dans-un-caniveau-de-Baltimore", mais faut quand même se l'avouer, c'est ça qu'on aime, hein. Learning avait un côté un peu énervant, avec son piano vintage et ses petites ritournelles ambiance sick child, mais Put you back N 2 it sort de ce format et c'est tant mieux. C'est toujours aussi déprimant, une sorte de lent tournoiement dans l'air épais des fins d'après-midi pollués; ça a la grâce des douceurs amères du crépuscule. Et tout ça.

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